De Paris à Manama: la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, une constitution des droits et des libertés

10/12/2020

De nombreux pays qui sont devenus aujourd’hui démocratiques, dont les peuples jouissent pleinement de leurs droits et de leurs libertés, ont pris le chemin de la reconnaissance des Droits de l’Homme; après avoir subi des ravages causés par les guerres.

Après toutes ces douloureuses et immenses souffrances infligées à l’humanité, il est devenu nécessaire d’élaborer une constitution universelle des Droits de l’Homme, après avoir fait la réorganisation des relations entre États, par la Charte des Nations Unies. De là,  la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est née et a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, dans la conviction que  la sécurité et la paix internationale ne peuvent être réalisées que par la reconnaissance des pleins droits de l’être  humain ; dans la conviction aussi  que les principes et les règles humanitaires internationaux énoncés dans la Déclaration ont été conçus pour protéger et garantir les droits humains fondamentaux, afin de guider  tous les gouvernements et  les États dans le but d’améliorer et renforcer la situation des droits humains et de reconnaître la dignité humaine de toute la  famille humaine, et de  leurs droits égaux et inaliénables qui sont la base de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.

Le Bahreïn a rejoint les Nations Unies il y a près d’un demi-siècle, et malgré cela, il n’a pas accordé une attention sérieuse à la mise en œuvre des principes de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et il n’a pas progressé de manière significative dans ce domaine. Cela le positionne parmi les pays violant les libertés et  les droits publics. L’oppression et  la marginalisation des citoyens y dominent, en restreignant la société civile, en fermant les associations de défense des Droits de l’Homme et des associations politiques, en recourant à des méthodes arbitraires, et en dépouillant des centaines de citoyens de leur nationalité.  Ces dernières années, le gouvernement de Bahreïn a privé des milliers de citoyens de leurs droits politiques, y compris les droits de candidature et de vote. Le Bahreïn applique toujours la peine de mort, en particulier dans  des contextes politiques. Et malgré l’existence d’allégations et de plaintes de tortures contre des prisonniers et des détenus, nous n’avons pas été témoins de procès contre  les tortionnaires et les acteurs  de crimes de torture ; l’impunité est devenue une caractéristique très répandue à Bahreïn. D’autre part, dans le contexte de la revendication des droits fondamentaux,  nous avons documenté plusieurs cas de procès pénaux de citoyens ; mais ces  procès ne garantissent pas l’équité minimale.

À l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’Homme, nous renouvelons notre appel au gouvernement de Bahreïn pour :

  1. l’engagement envers les principes de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, des pactes internationaux et des autres conventions et traités relatifs aux Droits de l’Homme, en particulier ceux qui ont été ratifiés
  2. la mise en conformité de sa législation avec les conventions internationales, de manière réelle et sérieuse
  3. l’adoption du processus de partenariat communautaire afin de renforcer la situation des Droits de l’Homme, et le partenariat des parties prenantes dans la préparation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des plans nationaux des Droits de l’Homme.

 

Organisation Salam pour la démocratie et les Droits de l’Homme.

Centre de Bahreïn pour les Droits de l’Homme.